circuit-paul-ricard-tracé

Le circuit Paul Ricard

Le tracé
Asphalte
5.8 km
15 virages
Limite de bruit : 100 db
Sens Horaire
Lieu
Provence-Alpes-Côte d'Azur
83 Var
Le Castellet
faits marquants
Tour de référence : 2'09"20
Sommaire
Autres circuits
Sommaire

Le Grand Prix de France est le plus vieux de tous, puisqu’il remonte à 1906. Contrairement à l’Italie, dont les Grands Prix ont presque toujours été organisés à Monza, le Grand Prix de France a très souvent bougé. Après que le tracé triangulaire ultra-rapide des routes ouvertes à l’extérieur de Reims ait été considéré comme trop dangereux, la course a été déplacée à Rouen-les-Essarts, et Clermont-Ferrand a même eu un événement unique, tout comme le terne circuit Bugatti du Mans. Rouen-les-Essarts et Clermont-Ferrand étaient tous les deux des circuits fantastiques et difficiles, avec plus d’un endroit pour de gros accidents potentiels. Puis le Paul Ricard est arrivé, et l’ancien a laissé sa place au moderne.

L’histoire du circuit Paul Ricard

Financé par le fabricant de pastis Paul Ricard, le circuit fut construit sur un plateau garni de pins, dans les terres au nord de Toulon. Puisque tout était fait à partir de rien, le circuit fut construit sans compromis. Avec son bâtiment des stands spécial et sa sécurité moderne, il semblait venir du futur. Ajoutez à cela une météo généralement bonne grâce à sa localisation dans le sud de la France, et ce fut un succès immédiat. Un tour du circuit Paul Ricard différait de celui de ses rivaux, car il était ouvert, avec une partie rapide en descente vers un enchaînement de virages rapides, avant la longue ligne droite du Mistral, qui débouchait sur la rapide courbe de Signes, un virage qui met chaque pilote à l’épreuve. De là, les virages se resserraient pour boucler le tour de 5,81 km.

Une autre particularité du circuit était sa largeur suffisante pour que les pilotes puissent tenter de prendre différentes trajectoires dans plusieurs des virages lents, facilitant les dépassements par rapport aux tracés plus vieux et plus étroits. Le premier Grand Prix du Championnat du Monde y fut organisé en 1971, avec Jackie Stewart comme premier pilote à monter sur la plus haute marche du podium, suivi de loin par son équipier chez Tyrrell, François Cevert.

En 1972, Clermont-Ferrand accueillit la course une dernière fois, mais elle revint au Paul Ricard en 1973, et Ronnie Peterson hérita de la victoire pour Lotus. Le circuit de Dion-Prenois arriva ensuite, et le Grand Prix de France alterna entre cette destination et le Paul Ricard entre 1974 et 1984.

En 1986, la sécurité du Paul Ricard fut mise en question, après qu’Elio de Angelis y trouva la mort, dans un accident survenu en essais dans la courbe de Signes. Pendant les quatre années suivantes, le Grand Prix se tint sur une version largement tronquée du circuit, avec un tour de 3,79 km, qui tournait à droite après la ligne droite des stands et encore à droite pour rejoindre le circuit original vers la moitié de la ligne droite du Mistral, réduisant ainsi la vitesse d’entrée dans Signes.

circuit-du-castellet
Le circuit du Castellet au milieu de son formidable écrin naturel…

La disparition puis le retour du Castellet

La pression politique mena au déplacement du GP de France en 1991, qui partit vers le nord, après que le Président Mitterrand accepta de financer la mise à niveau du circuit de Magny-Cours pour aider à relancer l’économie de la Nièvre. Débuta alors la période de déclin du Paul Ricard, mais en 1999, le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, acheta le circuit et en fit une infrastructure de tests high tech.

La principale évolution fut la transformation du circuit pour le rendre plus sûr, grâce au déplacement des talus en bord de piste bien plus loin de celle-ci. Cependant, la marque de fabrique du Paul Ricard n’est pas la place supplémentaire qu’il apporte, mais les bandes de couleur qui commencent derrière la ligne blanche en bord de piste et qui ont un mélange d’asphalte et de tungstène de plus en plus abrasif lorsqu’elles passent du bleu au rouge, à mesure que le pilote s’éloigne de la piste. Lidée est qu’un pilote puisse faire un tête-à-queue en toute sécurité sur l’asphalte, retirant le besoin de bacs à graviers. De plus, les pilotes ne voudront pas couper les virages s’ils peuvent l’éviter.

Le Paul Ricard revu réussit à retrouver le sommet de la scène internationale, lorsque les plus grandes catégories de monoplace, d’endurance et de tourisme y firent leur retour. Il fallut toutefois attendre l’année 2018 pour voir la F1 y revenir, et bien que le circuit convint aux monoplaces récentes, le plan de circulation jusqu’au circuit fut un fiasco.

Grands pilotes et grands moments

Le Paul Ricard n’ayant regagné sa place au Championnat du Monde qu’en 2018, un retour en arrière signifie se pencher sur les années 1970 et 1980, quand Niki Lauda et Nigel Mansell étaient à leur apogée, et qu’Alain Prost prouva être le meilleur de tous en remportant sa course à domicile dans le sud de la France à quatre reprises.

Grands pilotes

Alain Prost

Victoires au Paul Ricard : 4
Alain a eu un taux de succès incroyable pour son Grand Prix à domicile. Au total, il a gagné le GP de France six fois durant sa carrière de treize années en FI, la première se déroulant à Dijon-Prenois, en 1981, et la dernière à Magny-Cours, en 1993. Les autres furent remportés au Paul Ricard, avec un succès pour Renault en 1983, quand Alain gagna avec trente secondes d’avance sur la Brabham de Nelson Piquet. Puis virent trois victoires en trois ans, les deux premières pour McLaren, en 1988 et 1989, et la dernière une fois qu’il avait rejoint Ferrari, en 1990.

Niki Lauda

Victoires au Paul Ricard : 2
Alors que le grand Autrichien était en excellente forme dans sa Ferrari, durant la saison de son premier titre, en 1975, il gagna avec une aisance incroyable grâce à la confiance des victoires de Monaco, de la Belgique et de la Suède lors des trois courses précédentes, en menant tous les tours pour battre la Hesketh de James Hunt. De manière incroyable, il n’a plus gagné sur ce circuit jusqu’en 1984, quand il a répliqué à son nouvel équi-pier, un Alain Prost en grande forme, en allant passer la Renault de Patrick Tambay pour gagner. La course de Prost ce jour-là fut gâchée par une roue détachée.

Nigel Mansell

Victoires au Paul Ricard : 2
Après avoir découvert le plaisir de la victoire lors des dernières courses de la saison 1985, Nigel Mansell passa plus de temps à l’avant du peloton avec Williams en 1986, et sa victoire lui permit de battre son équipier Nelson Piquet. Ils partagèrent le podium avec Alain Prost, que les points de la deuxième place aidèrent à dépasser le duo pour aller chercher le titre, cette année-là. Ils étaient encore au coude à coude l’année suivante, mais ce fut de nouveau le bouledogue anglais qui gagna en 1987, tandis que leurs FW11 à moteur Honda étaient intouchables.

Lewis Hamilton

Victoires au Paul Ricard : 2
En remportant les deux Grands Prix depuis le retour du GP de France au Paul Ricard, Lewis Hamilton a fait sien cet endroit. Le premier de ces succès est arrivé en 2018, quand Lewis a évité la Ferrari en perdition de Sebastian Vettel au premier virage, contrairement à son malheureux équipier Valtteri Bottas. Hamilton contrôla ensuite la course pour gagner avec 7 s d’avance sur Max Verstappen. En 2019, Lewis n’eut pas besoin d’aide et mena cette fois tous les tours pour battre Bottas de 18 s, au cœur d’une série de quatre victoires.

Grands moments

1973 : Un accrochage prive Scheckter de la victoire

Jody Scheckter eut un impact énorme sur la F1 quand il arriva au plus haut niveau de la discipline, semblant en mesure de remporter sa troisième course en Championnat du Monde, mais ce n’était pas écrit. Le Sud-Africain se qualifia sur la première ligne et dépassa la Tyrrell de Jackie Stewart au départ, semblant alors installé confortablement en tête, mais il fut ralenti par le dépassement de retardataires, et Emerson Fittipaldi se rapprocha, puis fit une attaque lointaine dans le dernier virage. Les deux hommes se touchèrent et tous deux abandonnèrent, offrant la victoire à l’autre pilote Lotus, Ronnie Peterson.

1982 : Double succès pour Renault à domicile

Jean-Pierre Jabouille ravit Renault quand il remporta le GP de France à Dijon-Prenois en 1979, et René Arnoux réussit presque un doublé ce jour-là. Trois ans plus tard, Renault obtint les deux premières positions, avec Arnoux sur la plus haute marche du podium du Paul Ricard, devant son équipier Alain Prost. Arnoux s’envola en tête, mais fut ensuite passé par les Brabham de Riccardo Patrese et Nelson Piquet, avant de reprendre la tête et de ne plus la quitter. Ce fut une saison tellement compétitive qu’il devint le neuvième vainqueur sur les onze premières courses.

1990 : Capelli à trois tours d’une victoire inattendue

Le dernier Grand Prix au Paul Ricard avant son retour en 2018 manqua d’offrir un résultat inattendu, alors que Leyton House fit une découverte qui propulsa ses voitures à l’avant de la grille. Nigel Mansell et Gerhard Berger verrouillèrent la première ligne pour McLaren, mais à mi-course, Ivan Capelli amena l’une des CG901 dessinées par Adrian Newey en tête, et il y resta jusqu’à son agonie, à trois tours de la fin, quand Prost le dépassa avec sa Ferrari, brisant alors le conte de fée.

2018 : L’accident de Vettel aide Hamilton à gagner

Lewis Hamilton sentait la pression d’un défi important de Sebastian Vettel, qui arrivait au Paul Ricard avec trois victoires, contre deux pour le Britannique. Mais la pression passa sur les épaules de Vettel quand Hamilton signa la pole et que l’Allemand ne se qualifia que troisième, car Mercedes verrouillait la première ligne. Pressé de dépasser, il percuta la Mercedes de Valtteri Bottas au premier virage, puis toucha la Haas de Romain Grosjean. Ce fut facile pour Hamilton, qui mena devant Max Verstappen jusqu’à l’arrivée, tandis que Vettel remonta à la cinquième place.

Les plus beaux virages du tracé

Bien que le circuit garde globalement le même tracé que celui qui a accueilli la F1 entre 1971 et 1990, il possède désormais un vaste revêtement d’asphalte peint derrière les limites de la piste, ce qui donne aux pilotes un sentiment inhabituel de sécurité.

Onboard sur le circuit Paul Ricard en Porsche GT3 RS !

Virage 1 : S de la Verrerie

Après avoir passé la ligne droite des stands, les pilotes se retrouvent face à un sentiment de rétrécissement en approchant le premier virage. Il leur est difficile de voir celui-ci, jusqu’à ce qu’ils soient pratiquement dedans, mais ils peuvent être rassurés par les vastes dégagements peints, alors qu’ils s’engagent dans le rapide virage à gauche, avant de plonger dans le virage à droite qui suit.

Virage 3 : L’Hôtel

L’approche en descente vers l’Hôtel semble chère, car la piste passe au milieu d’une immense zone de dégagements peints, ce qui peut compliquer la tâche des pilotes pour voir l’entrée de ce virage à droite. En fait, il s’agit d’un double virage, puisque la piste repart directement vers la gauche, dans un virage plus serré. Le carrossage de la piste compliquera la tâche d’un pilote qui sera rentré trop vite dans le virage pour garder sa trajectoire. Durant le premier tour, c’est un virage difficile, dans lequel les pilotes peuvent être pris dans des tentatives de dépassement ambitieuses.

Virage 6 : Ste Baume

C’est le point le plus bas du tour, et les pilotes commencent à reprendre de la vitesse après les virages de l’Hôtel et de Camp, avant d’arriver sur la ligne droite du Mistral. Ce simple virage à droite offre un sentiment de sécurité aux pilotes plus important que sur la plupart des circuits grâce aux vastes dégagements, mais bien inscrire la voiture dans le virage pour accélérer au maximum avant le gauche qui suit est impératif pour faire un bon tour ou pour avoir l’aspiration d’un rival en course.

Virage 8 : Chicane Nord

La ligne droite du Mistral n’a plus la même magie qu’elle avait avant le lifting du circuit. Débutant après le virage 7 et s’étendant sur près de 3 km jusqu’à la courbe de Signes, elle laissait le temps aux pilotes de vérifier les jauges et de se préparer à Signes. Il fut jugé que l’approche vers Signes serait simplement trop rapide, et ce gauche/droitel gauche fut inséré, tandis qu’une combinaison plus complexe est utilisée par les autres catégories.

Virage 10 : Signes

Ce virage a toujours été la signature d’un tour du circuit Paul Ricard. Même avec la chicane ajoutée au milieu de la ligne droite du Mistral, il reste quand même un virage effrayant, passé à fond. Le plus gros changement depuis que le circuit a été refait en 2000 a été l’ajout d’un grand dégagement à l’extérieur du virage, ce qui est une bonne chose, puisque cette courbe a toujours été rendue difficile par les fortes bourrasques qui n’aident pas à tenir la trajectoire.

Virage 11 : Le Beausset

Le nom complet du virage, Double Droite du Beausset, montre que, d’une certaine manière, deux virages sont devenus un seul. Il y a une approche plate à haute vitesse en arrivant depuis Signes, puis une légère descente lors de l’entrée en quatrième vitesse. Comme pour le reste de la piste, il y a un énorme dégagement peint, mais ce qui intéresse les pilotes est de prendre le virage de manière efficace, afin de ne pas aller au large dans sa deuxième partie.

Virage 12 : Bendor

Ce virage à gauche est le point qui marque la fin du secteur rapide du circuit et le début de la partie technique finale. La piste descend légèrement de l’entrée à la sortie et continue de descendre après la sortie, comme le secteur reliant les stands à Ste Baume. Pris en quatrième vitesse, Bendor est un long virage à droite, qui s’ouvre sur le virage suivant, Garlaban, et qui est assez large pour au moins pouvoir attaquer un rival jusqu’à Lac, si ce dernier est sorti large.

Virage 15 : Pont

Appelé Pont, puisque situé au-dessus de la route d’entrée vers l’intérieur du circuit, ce virage n’a pas grand-chose de palpitant, car il est pris en deuxième rapport, à une vitesse de 75 km/h. Cependant, une bonne sortie de ce dernier virage est vitale si le pilote veut se mettre en position de tenter une manœuvre de dépassement dans le premier virage. Puisqu’il suit rapidement après la sortie de Lac, une mauvaise sortie de ce dernier compromettra le passage d’un pilote dans Pont, avec l’évident désavantage qui suit.

Comment venir au circuit du Castellet ?

En voiture

Pour accéder facilement au circuit, il est recommandé de prendre l’autoroute A50 et de sortir à la sortie n°11, puis de suivre les indications locales jusqu’au Castellet. En venant de Bandol ou de Toulon, la D559B est l’axe principal pour rejoindre le village du Castellet et s’orienter vers le circuit. Vous traverserez Le Beausset et prendrez la 4ᵉ sortie d’un rond-point pour vous diriger directement vers la zone d’accueil du circuit. Cette option offre une grande flexibilité et permet d’apprécier le paysage varois pendant le trajet.

En transport public

Les transports en commun constituent également une solution pratique pour se rendre au Castellet. Plusieurs gares SNCF (Saint-Cyr Les Lecques – La Cadière, Bandol, Toulon et Marseille Saint-Charles) desservent la région. Une fois arrivé à la gare la plus proche, vous pouvez emprunter des lignes de bus régionales (comme le réseau « ZOU! » qui opère dans la communauté Sud Sainte Baume) afin de rejoindre le village du Castellet. Des services de navette ou des taxis collectifs sont parfois proposés lors des grands événements, facilitant l’accès direct au circuit. Pour plus de précisions sur les horaires et itinéraires, n’hésitez pas à consulter les sites des collectivités locales ou applications dédiées aux transports en région PACA.

Où loger ?

Le Castellet et ses environs offrent une large gamme d’hébergements adaptés à tous les budgets et toutes les envies :

  • Hébergements haut de gamme L’Hôtel & Spa du Castellet – Relais & Châteaux est l’adresse emblématique pour un séjour de luxe. Ce 5 étoiles propose des chambres et suites raffinées, un restaurant gastronomique et un spa exceptionnel dans un cadre d’exception au cœur des collines varoises.
  • Hôtels de standing et milieu de gammeMaison Bérard Hôtel – Restaurant – Spa à La Cadière-d’Azur propose une ambiance chaleureuse et des prestations de qualité, avec un bon rapport qualité/prix et une vue sur les vignobles environnants. Grand Prix Hôtel & Restaurant offre un confort élégant à proximité immédiate du circuit, idéal pour les passionnés de sport automobile souhaitant combiner praticité et qualité de service.
  • Options économiques Pour ceux qui recherchent un séjour plus accessible, des établissements comme Auberge de la Cauquière ou Le Relais de la Calèche situés au Beausset offrent des chambres confortables et une atmosphère conviviale, le tout à des tarifs attractifs.

Ces choix variés vous permettront de sélectionner l’hébergement qui correspond le mieux à vos besoins, que vous recherchiez un séjour luxueux ou une option plus économique pour profiter pleinement de votre visite du circuit et de la région.

Le circuit Paul Ricard incarne l’évolution d’un lieu mythique, passant d’un tracé historique à une infrastructure moderne et sécurisée, tout en gardant l’âme d’un circuit légendaire. Son histoire riche – des premières courses en F1 aux événements récents – témoigne de sa capacité à se réinventer. Que vous soyez passionné d’automobile ou simplement en quête d’une escapade dans le Var, le Castellet offre un cadre exceptionnel où traditions et modernité se rencontrent, pour le plus grand plaisir des pilotes comme des spectateurs.